La récolte de latex et la fabrication des feuilles de caoutchouc dans la forêt amazonienne.

Piola a su s’entourer d’hommes ayant une connaissance quasi ancestrale de la fabrication de caoutchouc. Ces producteurs appelés « Shiringueros » se réveillent à 5 heures du matin pour parcourir une boucle de 3 à 6 kilomètres et « saigner » les Hévéas, l’après-midi ils parcourent ce même chemin pour collecter les récipients de latex.

La fabrication artisanale de feuilles de caoutchouc nécessite un savoir-faire basés sur 3 fondamentaux :

Tout d’abord l’identification méticuleuse des arbres dits « hévéas » permettant d’extraire un latex suffisamment concentré. Il s’agit d’estimer l’âge des Hévéas ainsi que l’emplacement de chacun d’eux dans un univers tropical très dense et parfois peu exposé aux rayons du soleil.

Vient ensuite la précision et la régularité dans l’incision ou « ligne » effectuée dans l’écorce de l’hévéa, une fois tous les 3 jours, afin de le préserver et d’augmenter son rendement. Une ligne peut parfois procurer 7 litres de latex en une demi-journée.

Enfin la transformation du latex, requiert un mélange habile entre le latex, l’eau et des composants chimiques (acide citrique et bio-sulfate de sodium) permettant une coagulation du latex en pâte qui sera ensuite séchée dans un four ou sur des fils à l’abri des insectes et de la poussière.

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